On a réécrit l’année 2020, Covid-free !

On a réécrit l’année 2020, Covid-free !

Catégorie
Particuliers
Date de publication
Nov 7, 2020
Cette semaine aurait dû commencer l’exposition Paris Photo au Grand Palais – une expo annuelle qui rassemble des artistes du monde entier et je prévoyais d’y aller depuis des mois. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis Fanny et je m’occupe de la relation avec les restaurants et les commerces chez Pandobac depuis plus d’un an. J’adore la photographie mais aussi passer du temps avec des amis, bien manger (et bien sortir !) – et comme tout le monde ça m’a bien manqué cette année. L’annulation de Paris Photo a été la goutte d’eau et m’a fait réfléchir à tout ce que j’ai raté cette année. Du coup, j’ai décidé de tout simplement réécrire 2020 comme si la Covid-19 n’avait pas envahi le monde. Et quel meilleur contexte que celui d’une expo reflétant la vie des habitants du monde entier ? Faites le tour de Paris Photo 2020 (Covid-Free) avec moi !
10h30. Je lâche ma montre des yeux et pousse un soupir. J’attends déjà depuis plus d’une heure devant le Grand Palais et je ne suis toujours pas entrée. Je savais que partir de chez moi à 9h était trop tard mais je n’avais vraiment pas envie de prendre le métro bondé à l’heure de pointe ! Résultat, je fais le pied de grue depuis plus d’une heure pour entrer à l’exposition Paris Photo. Comme chaque année, la foule autour de moi parle toutes les langues : c’est normal pour un jeudi matin, les Parisiens sont au bureau et seuls les touristes peuvent déambuler dans les galeries d’art. Quant à moi, j’attends ce moment depuis des mois alors j’ai posé ma journée : pas question d’attendre plus longtemps !
Je prévois rapidement mon parcours : je n’aurai pas le temps de tout voir, j’aime beaucoup trop prendre mon temps devant les photos ! Ok c’est décidé, je vais sauter les photos antérieures à cette année et me diriger directement vers les photos d’actualité !

10h52 – Je passe les portes du Grand Palais

Je suis enfin à l’intérieur et je presse mes mains l’une contre l’autre en espérant les réchauffer. Je me dépêche pour arriver à la section qui m’intéresse et je peste contre tous ces touristes qui flânent. Tout le monde n’est pas en vacances, je n’ai qu’une journée pour profiter moi !
J’arrive enfin dans la section dédiée aux actualités. La première photo ne m’étonne pas : un portrait grandeur nature de Benjamin Auffret craquant comme toujours croquant dans sa médaille d’Or après son incroyable plongeon aux JO de Tokyo… On est à une exposition française tout de même ! Je fais quelques pas et me retrouve nez à nez – très littéralement – avec une immense tête verte flottant dans le ciel. Il me faut quelques secondes pour analyser ce que je vois : un gros ballon représentant une tête de leprechaun, cette petite créature mystique représentative de la Saint Patrick et qui a encore une fois fait sensation lors de la parade New Yorkaise.
Je continue d’avancer et m’arrête devant la photo suivante. Un flou artistique englobe une large foule bigarrée, les bras levés devant une scène lointaine. Au centre, une jeune fille en combinaison argentée et ailes à paillettes est visiblement en transe sur les épaules de son compagnon.  Je n’en ai pas vraiment besoin mais je vérifie tout de même le panneau explicatif. Je m’en doutais, la photo a été prise en juillet au festival Tomorrowland. Ça c’était un super événement… auquel j’aurais aimé participer ! Pas de chance, j’ai dû annuler à la dernière minute pour assister au 5ème mariage de la Grande-Tante Murielle.
notion image
Je passe rapidement sur la photo suivante. Je n’ai besoin que de la regarder du coin de l’œil pour reconnaître le petit animal qui y est représenté. Depuis la libération des petites bêtes sur le marché de Wuhan en février dernier par PETA – l’association de défense des animaux -, le pangolin est devenu un animal célèbre et il est impossible de passer une journée sans voir passer un meme à son image. La Chine parle même d’en faire la nouvelle mascotte de son équipe de rugby !
En parlant de sport, la photo suivante est un gros plan d’un joueur de foot à la finale de l’UEFA Euro 2020. Quel suspens insoutenable, ce match ! Je m’en souviendrai encore dans 10 ans.

15h – Il est temps de m’activer

Mine de rien, le temps passe vite à cette exposition et je n’ai pas encore vu la moitié de ce que je voulais voir. Je passe rapidement devant un magnifique plan d’ensemble d’une skieuse sur les pistes de Tignes et m’arrête deux minutes devant les couleurs chatoyantes du festival Holi au Jardin de l’Acclimatation en mars dernier. Rien qu’en voyant l’image, je suis transportée dans mes souvenirs  d’explosion de couleurs (et de goût légèrement pâteux de la poudre). Quelques pas plus loin, devant une série de photos d’un aéroport bondé, je me réjouis de ne pas avoir eu à voyager durant la ”Semaine au Sol”, lorsque les pics de pollution mondiaux ont forcé les autorités mondiales à prendre des mesures globales pour limiter les vols.
Je passe la tête dans une autre section et vois une petite brune se déhancher devant Steven Tyler. Je n’ai qu’à la voir pour me rappeler du concert d’Aerosmith le 30 juin dernier : la musique, l’ambiance et surtout la foule endiablée ont fait de ce concert l’un des meilleurs de ma vie. Je me rapproche un peu et… c’est pas vrai ! C’est moi sur la photo ! Celle-là, je ne m’y attendais pas…
Je continue à me balader, les autres photos de la section m’intéressent aussi : le marathon de Paris en contre-jour, le gros plan sur le sourire d’un marié, la finale du Top 14, des élèves studieux en examen et une vue du ciel de la braderie de Lille… J’aimerais rester plus longtemps mais je risquerais de rater la remise de prix.

16h – La remise de prix

Je joue des coudes pour arriver devant la grande scène. Autour de moi on se presse, on se colle. Je n’en peux plus de cette foule. Sur scène, un photographe explique sa photographie d’une décharge à ciel ouvert où polystyrène, cartons et autre emballages recouvrent le paysage à perte de vue. Je ricane intérieurement… Cet endroit ne connaît visiblement pas Pandobac, la société qui remplace les emballages de transports. Depuis leur passage sur Quotidien en juin dernier, la start-up a explosé et réduit de façon considérable les déchets des entreprises françaises !
La deuxième photo est un portrait des scientifiques du prix Nobel de l’année 2020. On y voit Emmanuelle Charpentier (France) et Jennifer Doudna (US) recevoir le plus prestigieux prix : le Prix Nobel de Chimie*. La photographe explique avoir voulu montrer ce pas en avant pour la parité scientifique.
C’est l’heure d’annoncer les prix. Le choix fut visiblement difficile mais on annonce enfin que la photographie de la décharge l’a remporté pour son usage des couleurs et la composition générale de l’image. Sur scène, on se serre la main, on s’embrasse. Je prends quelques photos et me dépêche de me diriger vers la sortie. Mes amis m’attendent en terrasse, je ne veux pas être en retard et rater l’apéro avant le resto. Arrivée dehors, je respire à plein poumons avant de me diriger vers le métro. Une dernière bouffée d’air frais et je m’engouffre dans les tunnels parisiens. Paris Photo c’est fini, demain, retour au bureau.
Et vous, quel est l’événement qui vous a le plus manqué cette année ? Dites-le nous en commentaire !
*Cette réussite du prix Nobel est le seul événement réel de cet article et il me semblait important de le souligner.