Omnivore 2020 : quand la gastronomie fait son festival

Omnivore 2020 : quand la gastronomie fait son festival

Catégorie
Restaurateurs
Particuliers
Date de publication
Sep 24, 2020
Samedi 12 septembre 2020, 10h30 au Parc Floral.
Difficile d’imaginer que l’on est sur le chemin du travail : que l’on regarde à gauche ou à droite, tout ce que l’on peut voir ce sont des arbres et des fleurs à perte de vue, ce qui me change des bureaux parisiens de Pandobac. Je me dépêche, je ne veux pas rater la première présentation. Sur mon chemin, je croise un paon qui regarde, intrigué, les personnes se presser autour de lui.
Après une recherche poussée et légèrement compliquée de l’entrée du festival – avouons-le -, je pénètre enfin dans le palace de la bonne bouffe qui sera mon bureau pour les 4 prochains jours. Dès l’entrée, les grandes tables conviviales, le foodtruck Transgourmet de Gian-Marco Giorni (Goguette) et la scène ensoleillée donnent le ton pour un festival pas comme les autres.
C’est le moment de faire un premier tour dans l’espace intérieur, quelque peu réduit pour ce premier jour. J’y découvre le coin des producteurs, où l’on peut déguster entre autres de nouveaux produits, comme le beurre au sarrasin du Beurre Bordier, du saucisson de la Maison Montalet et des produits divers et délicieux présentés par le Tour du Terroir. J’y découvre aussi mon petit stand préféré : celui de Terre Adélice et ses glaces aux parfums surprenants comme ail noir ou lard fumé. Mon coup de coeur ? Le parfum au gingembre et ses petits morceaux de gingembre confits !
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Lotte confite de Victor Mercier
C’est l’heure de rencontrer les chefs : direction le stand du FIEF de Victor Mercier. Après un échange rapide sur son expérience de la livraison en bacs réutilisables Pandobac, c’est l’heure de déguster sa délicieuse lotte confite dans une espuma légère comme une plume.
Après cette pause dégustation très agréable, c’est le moment d’écouter les interventions des chefs. Claire Heitzler, Cécile Khayat & Victoria Effantin (Mamiche), Mory Sacko (Mosuke), Giovanni Passerini (Restaurant Passerini) et notre ambassadrice Amandine Chaignot (Pouliche), ça en fait des personnes impressionnantes à rencontrer !
Amandine Chaignot, ambassadrice Pandobac
Amandine Chaignot, ambassadrice Pandobac
Évidemment, ces interventions se déroulent sur tout l’après-midi et si je ne peux pas me dédoubler pour assister aux présentations de tous les chefs, les pauses me permettent de rencontrer Alessandra Montagne du Nosso avec qui j’échange quelques mots en portuguais avant de repartir avec une assiette de velouté de courgette et son pao de queijo maison.
Velouté de courgette et son pao de queijo maison d’Alessandra Nosso
Velouté de courgette et son pao de queijo maison d’Alessandra Nosso
Je le dis tout de suite, on ne va pas à Omnivore si on est au régime ! A peine quelques heures après mon deuxième repas, je vais dire bonjour aux chefs du foodtruck de notre client Transgourmet, tenu par Gian-Marco Giorni et son équipe et on m’offre un plat de maquereau dans un velouté de chèvre et ponzu. Touchée par le geste mais sans être certaine d’aimer – je n’ai jamais beaucoup aimé le maquereau et puis… j’ai déjà beaucoup mangé – je m’attable pour goûter à ce plat. Et… c’est la découverte… À partir de maintenant, le maquereau et moi sommes amis !
Maquereau dans un velouté de chèvre de Gian-Marco Gorni du Goguette
Maquereau dans un velouté de chèvre de Gian-Marco Gorni du Goguette
C’est fini pour aujourd’hui. Mon seul regret ? J’aurais aimé pouvoir déguster le plat préparé par Adrien Cachot mais en cherchant à éviter la file d’attente, je suis arrivée trop tard et il avait déjà été dévalisé. Ce n’est que partie remise, je suis là jusqu’à mardi.

Omnivore 2020 : la suite

Dimanche, lundi, mardi
Impossible de vous parler de toutes les bonnes choses que j’ai pu goûter pendant ces trois jours ou même de vous parler de toutes les personnes intéressantes avec qui j’ai eu l’occasion d’échanger au cours de ce festival. Ou du moins, je pourrais le faire mais vous n’auriez pas fini l’article que nous en serions déjà à l’édition 2021 du Omnivore Food Festival. Alors citons peu, citons bien, citons dans le désordre.
J’ai eu l’occasion de revoir Coraline Lecomte (ex-chef patissière du Spoon) rencontrée avant son intervention au Sirha Green. Ça a été l’occasion d’échanger plus longuement sur son nouveau projet de maison et table d’hôte auto-suffisante grâce à un terrain agricole en permaculture (horizon 2022 – région des Cévennes).
C’était aussi le moment idéal pour rencontrer Romain Le Cordroch (MUMI) qui, en plus d’être très sympathique, m’a permis de découvrir une nouvelle recette élaborée avec des produits du Tour des Terroirs (Olio di Serra) : des orecchiette pugliesi au lait de gremolata sur un émietté de maquereau et pâte de citron. Je vous l’ai dit, ce weekend m’a réconciliée avec le maquereau : le plat était délicieux en plus d’être magnifique à regarder.
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Je dois avouer avoir été bluffée par l’utilisation des produits à la fois par Romain Meder et Jessica Préalpato. Bien qu’ils aient des approches très différentes – l’un cuisine salé, l’autre est pâtissière, l’un fait un plat à partir d’un bonnet de poulpe, l’autre à partir d’un verre de lait… – l’inventivité et l’énergie créatrice des chefs du Plaza Athénée m’ont donné envie de me remettre au fourneaux.
Côté producteur, j’en ai aussi profité pour découvrir les délicieux produits mis en avant par Transgourmet, le sponsor officiel de l’événement. C’était également l’occasion parfaite pour goûter aux différents produits présents sur le stand du Collège Culinaire de France : l’huître iodée des Huîtres du Père Gus, le saucisson responsable au sanglier sauvage de Nemrod
En tant qu’inconditionnelle des desserts, je me devais de finir cet article sur une touche sucrée et mentionner ma découverte de Plaq et son sorbet au chocolat accompagné par un cookie fourré au chocolat noir.
Et voilà, le festival est fini. Les stands se vident, tout le monde est fatigué. Sur le chemin du retour, je croise mon paon, pas le moins du monde dérangé par le passage autour de lui. Il l’a mieux compris que moi : la vie reprend son cours normal, je ne le reverrai pas avant l’année prochaine.